
Mon Histoire
Une musicienne de l’essentiel
Il y a des artistes dont la musique semble jaillir de l’âme plutôt que des doigts. Marie-Claude Bantigny est de ceux-là. Formée auprès des grands maîtres du violoncelle français — Maurice Gendron, André Navarra, Roland Pidoux — elle perpétue un héritage exigeant sans jamais en faire un carcan. Lauréate du Premier Prix de violoncelle et de musique de chambre du CNSM de Paris, elle remporte très tôt le Premier Prix du Concours international de Trieste avec le Quatuor Fidelio. Mais plus que les titres, c’est l’intensité de sa quête intérieure qui donne à son parcours sa couleur singulière.
Une carrière lumineuse et sobre
Soliste et chambriste reconnue, elle se produit dans les plus grandes salles — Salle Gaveau, Pleyel, le Louvre, le Lincoln Center — et dans les festivals renommés comme La Roque d’Anthéron. Son jeu, toujours sobre, creuse l’espace du silence pour mieux faire entendre ce qui ne se dit pas. Son premier album, Je est un autre, est à la fois manifeste et profession de foi : l’artiste comme passeur, témoin d’une voix plus vaste que soi. Son violoncelle y dialogue avec les mots de Rimbaud, Lamartine ou Browning, tissant des récitals où la musique épouse la poésie, le souffle, le secret.
Transmettre et révéler
Pédagogue autant qu’interprète, titulaire du Certificat d’Aptitude, Marie-Claude Bantigny enseigne dans plusieurs conservatoires tout en occupant le poste de violoncelle solo à l’Orchestre Colonne. Sa discographie, saluée par la critique — notamment son intégrale des sonates de Brahms avec Karolos Zouganelis, distinguée par le CLIC de Classiquenews — reflète ce souci constant d’équilibre entre fidélité à l’œuvre et exploration personnelle.
Une voix singulière dans le paysage musical
Ce qui fait la force de son univers, c’est cette lumière intérieure, jamais criarde, toujours juste. Une musique de profondeur, qui touche sans appuyer, qui révèle plutôt qu’elle n’explique. Collaborant régulièrement avec des compositeurs contemporains tels qu’Éric Tanguy, Laurent Petitgirard, Kaspar ou Canat de Chizy, elle inscrit l’intemporel dans le présent et réconcilie l’intime et le sacré, le passé et l’aujourd’hui.

.png)




